Histoire
Le petit village d’Epieds peut s’enorgueillir de posséder un riche passé qui se confond avec la grande histoire.
Histoire d'Epieds
Histoire d'Epieds
Dès 1071, on trouve des traces du village d’Epieds dans les documents de l’abbaye d’Ivry par une charte évoquant Roger d’Epieds, seigneur du lieu.
Ensuite, c’est au tour de Robert d’Epieds de se détacher de l’histoire pour avoir participé à une charte sur les droits des riverains de la forêt de Merey les autorisant à ramasser le bois mort. Ce texte datant de 1210 et validé par Philippe Auguste ne fut jamais démenti.
Pendant plusieurs siècles, Epieds appartiendra à la famille de Loubert dont Jehan de Loubert sera le dernier représentant et dernier seigneur en 1650.
On s’en doute, l’histoire d’Epieds est intimement liée à celle de l’obélisque commémorant le lieu où se reposa le roi Henri IV à l’issue de la célèbre bataille d’Ivry en 1590. Mais ce que l’on sait moins c’est que justement dans ce village que fut déjoué un attentat contre le roi qui devait être tué là par la Bigottière capitaine des gardes du duc de Mayenne.
Il n’en reste pas moins que l’essentiel des combats eut lieu sur le territoire de la commune.
D’ailleurs c’est à des habitants d’Epieds que furent achetées les terres pour construire la pyramide qui fut d’abords une pierre d’attente érigée par le comte d’Eu en 1758. Celle-ci sera remplacée en 1777 par le duc de Penthievre un monument semblable à l’actuel qui sera lui-même mis à terre par les révolutionnaires.
Parmi les curiosités du village, on peut noter que l’église d’Epieds est la seule à posséder deux clochers. Le plus petit fut ajouté en 1827 par signe d’opulence de la commune. À noter juste à coté de celle-ci le presbytère dont des traces sont évoqué des 1402 et qui servit de maison seigneuriale et qui, au XXeme siècle fut la résidence de Stefan Wul l’un des maîtres de la science-fiction des années 190. Autre curiosité sur la place du village le majestueux tilleul planté en 1848 tout prêt duquel sera érigé l’actuel château d’eau en 1952.
Prouvant les bonnes relations avec les autorités, le village perçu un don de 100Fr provenant du duc de Bordeaux au milieu du XIXeme siecle.
En 1885, seront construites la mairie et l’école magnifique bâtiment de brique au milieu de la place du village qui depuis 1990 porte le nom du roi Henri IV. D’ailleurs cette place de trois hectares à elle aussi un passé glorieux : elle fut assignée dans l’indivis à la commune d’Epieds par le duc d’Aumale. Les revenus des pommiers étaient destinés à l’église et le produit du Fourrage à la commune.
Même au XXeme siècle le village d’Epieds se plonge dans ses racines lointaines. En effet, en 1913, on y découvrit dans une carrière des ossements de soldats romains accompagnés de leurs armes ce qui prouve que ces lieux furent occupés bien avant qu’une histoire écrite existe. D’ailleurs des prospections d’archéologie aérienne montre sur le territoire de la commune des traces d’enclos préhistorique.
L'histoire de l'obélisque
Histoire de l'Obélisque
Le 15 mai 1758, pour commémorer ce souvenir, Louis-Charles de Bourbon, comte d’Eu chargea son géographe Pierre de La Croix d’élever à Epieds une pierre d’un pieds de large sur quatre de haut, entourée de bornes, avec cette inscription : “C’est ici l’endroit de l’ente où se tînt Henri IV le jour de la Bataille d’Ivry, le 14 mars 1590”.
En 1777, le duc de Penthièvre, alors seigneur d’Anet, achète à plusieurs habitants d’Epieds, 114 perches de terrain dont il forma un emplacement sur lequel il fit élever une pyramide. En creusant, on trouva des racines du poirier sous lequel le roi se reposa, elles furent transportées à Anet. Le monument du comte d’Eu fut mis dans les fondations.
Cette pyramide, surmonté d’une fleur de lys dorée couta 30000 Fr.
A la Révolution de 1789, de crainte que » des malfaiteurs osassent porter leurs mains impies et meurtrières sur ces trophées », le duc de Penthièvre fit enlever le buste d’Henri IV, les fleurs de lys, les armes de France et les inscriptions pour les transporter dans sa demeure d’Anet.
En 1798, le Directoire fit démolir le monument et vendre le terrain entre le 20 et 25 février.
Le 29 octobre 1802, Bonaparte, alors premier Consul, ordonna la réédification du monument lors de sa visite sur le site de la bataille.
Le 24 octobre 1804, eut lieu la pose de la première pierre et le dépôt d’une boite remplie de poudre de charbon ainsi qu’une feuille de cuivre gravée de motifs du monument, sa destruction et sa restauration. Des pièces de monnaie y ont été jointes. Le tout scellé dans une pierre creusée exprès puis placée au point le plus central de la fondation.
Le 18 Mai 1829, la duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI et Marie-Antoinette et dernière Bourbon en ligne directe vint déposer un bouquet de fleur au pied de l’obélisque.
En 1870, pendant l’occupation, les troupes prussiennes défilent au pied du monument.
La tempête de 1999 mettra à terre l’obélisque qui retrouvera sa place l’année suivante.